Soirée enquête

Il était une fois un petit coin de paradis dans notre bonne vieille France. Le seigneur Rhubb le Pieux et son frère lettré Thubb le dru y firent halte jadis, pour ne plus en repartir. Une falaise abrupte pour résister aux envahisseurs Goths et wisigoths, une source d'une pureté inégalable, des terres fertiles quoique que pentues ; il n'en fallait pas plus pour que s'élève un village. Géminaux était né.
Hélas, des disparitions insolites, aux nuits de pleine lune éclaira la bourgade naissante d'une atmosphère de peur et de méfiance. Rapidement, Thubb l'alchimiste fut pointé du doigt. "Sorcier" criait-on depuis les mansardes, "Le garou" murmurait-on dans l'ombre, "Que la peste l'emporte" circulait dans toutes les têtes. Et quelques temps plus tard, Thubb le Dru fut retrouvé s'abreuvant pour toujours dans la source, noyé !
Rhubb, ivre de colère, mais toujours fidèle à Dieu, éleva de hauts murs autour de la source, y enterra son frère et fit bâtir une immense basilique contre le cimetière. Géminaux-du-Puit était né.

Bien que privé de l'exploitation de cette source à l'eau expértisée de grande pureté, le village n'a pas disparu, et au lieu de devenir une grande ville, est resté un petit village perdu dans le nord est de la France.
Le coin est toujours un petit coin de paradis, dans notre bonne vieille France de 1942...
...jusqu'à ces dernières lunes !



Vous y incarnerez l'un des bons habitants de Géminaux-du-Puit, ce hameau séculaires et, jusqu'il y a peu, des plus paisibles. Heureusement, malgré les forts boulversements actuels, personne n'est mort ! Ouf...

Plus d'info d'ici quelques jours, je dois être sur que tout est bien ficelé avant de présenter les personnages, et de vous dévoiler en secret, lequel vous incarnerez pour une nuit des plus blanches... ou des plus rouges !
(merci de ne pas répondre. Le premier qui a envie d'en parler le fait sur rencontre irl ou ouvre un post blabla-murder par exemple. Merci)

La sueur dégoulinait du front de Lucien Bonnevent, maire du normalement paisible village de Géminaux-du-Puit. Ses électeurs, dont le nombre était en baisse sévère, devenaient précieux et il était hors de question pour lui de les perdre. Depuis trois mois, à chaque pleine lune disparait un villageois. Pour le premier, le menuisier, personne ne s’est alarmé, pensant qu’il était parti en ville, mais son absence prolongée, puis la disparition un mois plus tard du vieux Bertrand a suffit à répandre des histoires macabres sur tout le village. Le mois dernier, la disparition subite de la jeune Jeannette a convaincu la plupart des habitants de faire leurs valises et de quitter le village le temps que l’affaire se tasse. Depuis, seul les irréductibles vivent encore dans la peur, la superstition, et l’angoisse de la nouvelle lune, qui sera pleine ce soir.

La sueur dégoulinait donc du front de Lucien qui tentait d’apaiser les esprits par une bonne nouvelle.
_ Soyez rassuré et ne vous en faites plus mes amis ! Le préfet, suite à un témoignage virulent de ma part, s’est engagé bille en tête à envoyer sur le champ, son meilleur détective, la crème de ses limiers, le talentueux inspecteur Biglour.
_ Jamais entendu parler ! cria Gédéonde Bonnevent sous l’œil noir de son fils. Encore un blanc-bec de la capitale qui ne trouverait pas une vache dans une meule de foin.
Le maire se passa la main dans sa tignasse gominée pour se donner du courage, réhaussa sa redingote et pris une profonde réspiration. Il faisait toujours ça pour se donner une contenance et prendre, l'air de rien, le temps de réfléchir. Mais aujourd'hui, nulle langue de bois ne sortait de sa bouche. Heureusement, sa femme, qui était aussi douce que la viande de sa boucherie, intervint :
_ Allons allons bonne maman, dit d’un ton coupant Séverine Bonnevent, ce policier est réputé, il nous débarrassera vite de ce…

Un silence malsain avala la fin de la phrase de l’épouse de Lucien.
_ Ce n’est pas un policier qu’il fallait envoyer, mais un chasseur ! Il va rire le loup-garou en voyant sa plaque et ses galons… ironisa Grégoire Mestremont le vigneron, qui ne ratait jamais une occasion de plomber l'ambiance.
_ Haha, va se faire croquer ! Croquer puis ça y crachera les os ! Mais c’va pas l’caler le garou, ça nourrit pas son homme un poulet ! Tout rond va l’croquer ! Et après...
_ Suffit crét… mon fils ! Rugit Lucien en calotant son débile de fils, qui partit en imitant le monstre sanguinaire. Y a pas de loup-garou ici, juste un…
_ Garou ou bonhomme, si il met le nez dehors, il va taster de mon fusil ! Entre les deux yeux que je vais lui mettre, comme au front ! S’énorgueillit George Moive en se lissant sa courte moustache. C’est de la rigolade à coté des Bochs !
_ George ! Que ferions nous sans toi ! dit Gloria Mesmannek en se collant contre son fiancé amoureusement, comme si il venait à peine d’arriver des combats.
_ Courage mes frères, dit solennellement René Malloire le curé. Le seigneur veille sur ses fidèles et récompensera ceux qui font preuve de courage et de dévotion. Je compte vous voir tous à la messe ce soir pour prier ensemble et chassez ensemble, sans l'aide de ce policier le mal qui sévit dans notre si magnifique paroisse !
_ Che ne sais pas zi le seigneur nous protèche, mais on zera plus à l’abri dans l’eglise, za c’est zur ! conseilla Yohan Drakenberg.
_ Toi le schleu, on t’a pas demandé ton avis, rétorqua George.
_ Vous pourriez avoir plus confiance en George pour nous protéger Yohan quand même ! se scandalisa Gloria Mesmannek.
_ Mes chers compatriotes ! Nous sommes une seule patrie désormais, alors veuillez vous serrez la main et oublier ces pécadilles. Et merci, mon cher George de vous proposer d'aider l'inspecteur Biglour.

Le crépuscule, après la bonne humeur, commençait à tomber sur Géminaux-du-Puit, et la peur se lisait dans tous les regards. Il y aurait du monde à la messe ce soir. Dévot ou pas, personne ne tenterait de rester chez lui tout seul.


(j'ai du m'occuper de me trouver un logement, mais, maintenant que c'est bon, je suis à temps plein sur la murder. Voila la présentation générale, je poste la présentation de chaque persos dès maintenant. Vous aurez vos fiches secrètes chacun en MP bientot. Vous aurez aussi remarqué de vos yeux d'aigles qu'il y a 9 personnages soulignés, et que nous ne serons que 8... J'ai grand peur que l'un d'eux manque pour toujours à l'appel des cloches ! )

Lucien Bonnevent : Homme bien bâti, dans la cinquantaine, maire de Géminaux-du-Puit depuis déjà 15 ans. Notaire de profession, c'est un homme impeccable, sans un décalage dans la raie de ses cheveux lissés, sans un faux-pli dans son costume, sans une pellicule d'opprobe sur ses épaules, sans un poil dépassant de sa brag.. de sa moustache. Mains propres et tête haute devant l'adversité qui frappe son canton, il a tout de même préféré envoyer ses enfants les plus jeunes chez leur tante. Il ne désespère pas que le curé disparaisse, ce qui permettrait d'exploiter la source d'eau pétillante, mais il dit cela en plaisantant de son grand rire travaillé de démagogue. Il supporte sans broncher sa mère à la maison, verse une rente confortable à son bon à rien d'ainé, Norbert, un simple d'esprit qui se rend utile en aidant le curé. Bon et loyal représentant de Pétain, il traite régulièrement avec les allemands pour le bien de son village assure-t-il. Il a donc acceuilli en bonne hospitalité le convalescent allemand Yohan Drakenberg, et veille à ce qu'on le traite comme il faut, car hélas, tout les habitants ne sont pas aussi respectueux de la loi de cette belle et bonne France de Vichy.
Lucien est un bon père de famille, un citoyen exemplaire aux yeux de tous et évidement, surement pas coupable de ces infamies !!

Séverine Bonnevent : Epouse fidèle de Lucien Bonnevent, mère de ses enfants et bouchère du village. Bien qu'elle soit plus souvent à la maison qu'au travail, c'est une femme énergique et courageuse et généreuse. Elle a d'ailleurs, en accord avec son mari qui sympathise avec le régime de Vichy, embauché provisoirement Yohan Drakenberg dans sa boucherie pour remplacer le petit Paul qui a pris ses cliques et ses claques dès la deuxième disparition.
Très dévote, elle ne passe pas un jour sans prier dans l'Eglise et se confesse au moins deux fois la semaine. Certains disent qu'elle va plus s'occuper de son benêt de fils, Norbert que prier, et qu'elle ferait mieux de prier pour que Dieu lui envoi une cervelle. Le père Malloire, en tout cas, la prend souvent comme l'exemple de la vertu quand il parle du jugement dernier et de ceux qui iront au paradis ou en enfer.
Elle a même obtenu, grâce a son extreme gentillesse, que Gloria Mesmannek, la nouvelle institutrice venu l'an dernier de Bretagne, donne à son fils ainé des cours d'algèbre et d'Histoire.
Elle aimerait être aussi agréable avec Grégoire Mestremont, mais ce bourgeois arriviste est presque aussi antipathique que sa belle mère, la vieille Gédéone, qui, non content d'être acariâtre et grincheuse, tarde à mourir et s'accroche à la vie comme une merde sous la semelle.

C'est une femme conciliante, souriante et aimante, une citoyenne exemplaire aux yeux de tous, et évidement, surement pas coupable de ces infamies !

Gloria Mesmannek : Jeune, les traits fins, la peau de pêche blanche et les cheveux de jaie, Gloria serait sans doute mannequin si elle n'était pas myope et inséparable de sa paire de lunette à tripe foyer. Sa longue natte raide ne fait que renforcer son allure autoritaire et froide. Peut être est-ce son intrangisance exarcerbée qui fait d'elle une excellente institutrice ? A moins que cela soit sa dextérité à frapper la pointe des doigts des élèves dissipés, ou sa tendance à écorcher les oreilles des enfants en leur mettant le bonnet d'âne ? En tout cas, crainte ou respectée, elle obtient des résultats qui donneront de beaux lendemains qui chantent à tout ses élèves, enfin c'est ce qu'elle dit.
Mais Gloria n'est sans doute pas en privée aussi froide que sa règle de fer car elle s'est fiancée avec le courageux soldat George Moive, dès leur première rencontre il y a un ans, alors que George était en permission. Maintenant que la guerre est finie, et que George est rentré au village, ils prévoient de se marrier, enfin, dès que le calme sera revenu assure-t-elle confiante. Elle s'est bien installé ici, loin de sa Bretagne natale, et compte y faire sa vie. Elle s'occupe donc de Norbert le fils attardé des Bonnevents, travaille sur les comptes de Grégoire Mestremont qui préfère s'occuper de palper les bénéfices et gouter ses crus.
Elle fait aussi la lecture du journal a Gédéonne qui ne voit plus trop et rêve de la maison qu'elle achetera à crédit avec la pension d'invalidité de son futur mari, qui à plus été récompensé pour son acte héroique que pour sa main arrachée par une baillonette. Elle serait parfaite si elle était plus pieuse, mais pour une scientifique, c'est tout à fait pardonnable.
Bref, C'est une femme serviable, douée et intelligente, une citoyenne exemplaire aux yeux de tous, et évidement, surement pas coupable de ces infamies !

George Moive : Si l'on exclue son moignon de main gauche, -tranchée par la baillonette d'une saloperie de Mauser d'un Bosh, lors de la grande offensive allemande du général Von Witzleben (14 juin 40, victoire francaise)- George a tout du bel homme viril actuel ! Petite moustache fine rasant la lèvre, cheveux court, grand et costaud, médaille de mérite sur la poitrine. Il est fier d'avoir été mutilé pour la France, et à été décoré pour son mérite lors de cette victoire, qu'il s'attribue à chaque fois un peu plus lorsqu'il la raconte. Il exhibe d'ailleurs comme un trophée sa main perdue, conservée dans un bocal de formol, aux invités qui viennent prendre le thé chez lui.
George, qui a conquis d'un seul regard de héros la belle institutrice il y a un peu plus d'un ans, à de grand projets pour le village. Sans avouer ouvertement son envie de détroner Lucien Bonevent, il confie souvent au bistrot, après quelques tournées de trop, que "occupation ou pas", un maire pétiniste a le pantalon mal rempli ! Il n'est toutefois pas pressé, il reçoit une indemnité conséquente de héros et de blessé de guerre, sans être invalide. "Pas besoin de la main pour épauler mon fusils !" plaisante-t-il souvent.
Le temps que George ne passe pas au bistrot pour se laver le gosier, il le passe à l'Eglise pour se laver de ses pêchés et écouter les paroles apaisantes du père Malloire qui, en dehors des attentions de Gloria, sont les seules à lui faire oublier les horreurs de la guerre.
En dehors de ça, George s'occupe de la chasse avec Grégoire Mestremont depuis la disparition du vieux Bertrand.
Sa retraite anticipée serait un paradis, si les Boshs se prenaient une bonne branlée de plus comme celle d'El Alamein, ils iraient se faire voir chez eux ou chez les russes (hélas, la défaite allemande de Stalingrad, le début de la chute du Reich n'est prévue que pour 43) et les laisseraient tranquilles. Autant dire que Yohan Drakenberg, malgré sa bonne volonté et l'attitude serviable de l'allemand n'est pas son ami.
Enfin, c'est un jeune homme modèle, pieux et honnète, un citoyen exemplaire aux yeux de tous, et évidement, surement pas coupable de ces infamies !

Yohan Drakenberg : Grand, blond, yeux bleux tristes et cernés, un petit bouc bien taillé, Yohan ressemble plus à un chevalier en exil qu'un soldat de la Luftwaffe. Mais c'est bien suite à un accident dont il a réchappé de justesse, ayant pu sauter en parachute à temps, sous les tirs de Dca anglais, que Yohan à perdu l'usage de sa jambe droite. Il a bon espoir, bien que les avis des médecins divergent à ce sujet, de recouvrer ses facultés lentement et de pouvoir jeter sa béquille un jour à la poubelle. Pour l'instant, il profite de sa convalescence en France, offerte par le IIIème Reich, au frais du contribuable français.
Néanmoins, Yohan semble peu interressé par la guerre et essaye de s'intégrer à la vie du village, en tant qu'homme et non en tant qu'envahisseur. Il a même demandé aux villageois de l'appeler Jean pour faire plus français et progresse très vite en francais qu'il parle maitenant presque sans accent.
Grâce au maire et sa femme, il travaille maintenant comme vendeur à la boucherie. Il s'entend bien avec les bonnevents, surtout la Grand mère qui le chouchoute. Elle aimait bien voyager dans sa jeunesse et aime bien l'entendre parler de sa vie à Berlin.
Il a toutefois du mal à se faire une vraie place dans le coeur des habitants et nombreux sont ceux qui ne lui parlent pas trop, comme Mestremont, le père Malloire, voir qui sont presque agressifs envers lui comme George Moive et sa fiancé bretonne.
Mais quoi qu'il arrive c'est un jeune homme doux, spirituel et travailleur, et si il était français, on pourrait dire de lui que c'est un citoyen exemplaire aux yeux de tous, et évidement, surement pas coupable de ces infamies !

Norbert Bonnevent : Dieu devait être saoul quand il l'a fait naitre, ou avoir un coup de flegme. Extérieurement, mis à part qu'il est gras et les traits grossiers, le crâne en obus courronné d'une touffe sale de cheveux bouclés roux, il aurait pu passer pour quelqu'un n'ayant pas eu de chance. Mais hélas, le pauvre garçon qui aura bientôt vingts ans, est encore bien loin de pouvoir passer le brevet des collèges. Pas qu'il soit demeuré complet, mais il à l'esprit dans la lune dit souvent de lui le Père Malloire, qui a pris ce bon a rien en pitié et l'emploi à l'Eglise comme assistant.
Si sa mère Séverine se montre un minimum aimante, du moins lui accorde une once d'attention, son père Lucien n'a jamais accepté cet enfant. Il trouve même parfois des excuses pour rater la messe pour ne pas le voir, enfin, c'est ce que pense fermement Norbert, dont l'oeil vire au noir quand il regarde son père. Il s'évade comme il peut dans le catéschisme du curé, les légendes et les comtes, et récement, les cours d'Histoire de Gloria, la gentille dame aux grosses lunettes qui sait tout.
Certain l'aime bien, d'autres le plaignent, et ceux qui restent l'ignorent. Lui, il s'en moque un peu, il vit dans son monde, qui s'est passablement rempli de loup garou et de comtes à dormir debout depuis que tout le monde raconte des sornettes sur la cause des disparitions. En tout cas, Norbert semble ravi de les croires et de les colporter.
Finalement, c'est un brave garçon, rêveur et enjoué, et peut être jour, un citoyen exemplaire aux yeux de tous, et évidement, surement pas coupable de ces infamies !

Gédéonne Bonnevent : Pas question que ces petits merdeux ne vous enterrent ! A 80 ans, vous êtes encore jeune et belle, et ne lésinez pas sur le maquillage onéreux, les teintures colorantes, les bigoudis, les lotions…
Gédéonne, comme la voit les habitants est plutôt petite, frêle, bossue et surtout méchante. Elle a l’invective rapide et le coup de canne facile. Malgré son âge avancé, elle a toute sa tête et ne mâche pas ses mots pour le rappeler aux jeunots qui la prennent en pitié. Héritière de son mari de nombreux terrains communaux, elle vit pourtant chichement, de sa petite retraite et ne puise dans ses bas de laine que pour verser quatre sous dans le tronc de l’Eglise et acheter sa place au paradis. Elle n’hésite pas à médire et faire courir des cancans plus ou moins fondés sur tout le monde. Ses yeux usés furètent partout, sa retraite lui permet d’être toujours là au moindre évènement. Les disparitions et la peur du loup garou font sa joie depuis 3 mois, enfin des histoires sordides comme elle les aime, des regards fourbes et suspicieux entre les villageois… Elle s’est même fait un tableau dans sa chambre avec la liste des habitants et ses pronostics des disparitions, enfin parait-il, mais on raconte tellement d’âneries ces temps-ci…
Soyons francs, Gédéonne est un vieille commère, cruelle et acariâtre, mais dans sa jeunesse, nul doute qu’elle fut une citoyenne exemplaire et en garde des traces, et évidement, sûrement pas la coupable de ces infamies !

Grégoire Mestrevent : La première chose que fît Grégoire en arrivant au village il y a 10 ans fût de faire pousser une haute haie autour de sa villa, pour cacher de sa vue l’énorme cuve qu’il fit bâtir devant sa propriété pour y stocker le vin des terres qu’il avait acheté à Lucien Bonnevent, le notaire et maire du village. Modernisant l’exploitation, améliorant son étiquette et son prestige plus que la qualité de sa piquette, Grégoire est encore plus riche qu’à son arrivée, mais il semble que cela ne lui suffise jamais. D’autant que certains terrains pourraient êtres vendus un jour, surtout si les disparitions continuent. Mais Grégoire n’est pas homme à prendre des risques et beaucoup s’étonnent qu’il n’ait pas encore déguerpis. Petit et sec, cet homme secret est plutôt timide, sauf quand il s’agit de parler affaire bien sûr ! Sa fortune fait de lui un homme qu’on ne se met jamais à dos, mais ceux qui le fréquentent un peu le font plus par intérêt que par plaisir, bien que son humour grinçant, son caractère cynique ne soit pas dénué d’esprit. Son statut de vieux garçon n’arrange rien à sa réputation d’original et d’excentrique. Il n’est pas misanthrope pour autant et participe aux réunions du conseil municipal dont il fait parti, à la chasse aux petits gibiers avec Bertrand avant et Moive aujourd’hui. Il fait une donation chaque année pour l’entretien de l’Eglise et, même si il s’arrête toujours après le premier verre, passe régulièrement boire un coup au bistrot. Il a aussi engagé la jeune institutrice pour, si on ne prête pas attention au ragots dégradants, venir faire les comptes de son entreprise à domicile, et avoir ainsi un peu de temps pour autre chose. En effet, avec la crise de la quarantaine, Grégoire a besoin de changement. Mais hélas, les disparitions du village, si il dit s’en moquer, ne sont pas les changements qu’il aurait souhaité, lui qui n’aspire qu’à une vie confortable et retirée de la foule.
De toute façon, Grégoire est un homme moderne, timide et gentiment taquin, un citoyen exemplaire aux dires de tous, du moins ouvertement, et évidement, sûrement pas le coupable de ces infamies !

René Malloire : Natif de Géminaux-du-Puit, le père Malloire est aussi proche de ses paroissiens que de sa chère église du moyen-âge. Aujourd’hui frisant la cinquantaine, dégarnis et mince, il n’en garde pas moins une foi inébranlable et lutte avec l’énergie d’un gaillard de vingt ans contre les maléfices qui pèsent sur son village. Consciencieux et à l’écoute, il n’hésite pas à poser sa brouette de jardinier (emploi qu’il occupe en dehors de ses fonctions ecclésiastiques), pour recevoir une âme en peine en confession. Sévère mais juste, il veille à ce que nulle brebis ne s’égare trop loin du droit chemin. Certes, certains villageois ne rentre pas souvent dans le confessionnal, mais cela ne l’empêche pas de les sermonner lors des messes. Ainsi grâce à lui, chacun vit en bonne intelligence au village et aucun trouble ne dépasse la simple chamaillerie. Il s’occupe depuis longtemps du petit Norbert, le rouquin simplet, mais désespère de le former efficacement. Heureusement, la nouvelle institutrice semble savoir s’y prendre avec lui, il va même lire les histoires qu’il apprend à la vieille Gédéonde le dimanche après midi. Le seul habitant, en dehors de Yohan Drakenberg, qui ne soit pas en bon terme avec lui est Lucien Bonnevent, autant pour ses demandes régulières d’installer une pompe dans le puit d’eau pétillante du jardin de l’église que pour sa collaboration avec les allemands. Trop d’églises ont été pillées pour que René fasse confiance aux discours de Pétain.
Mais depuis les disparitions, sa position devient plus difficile à vivre. Comme il reçoit en confession la plupart des habitants, certains le suspectent d’en savoir plus sur ces troubles et de ne rien dire à cause de son vœu de silence… a moins qu’on ne lui confesse que des pêchés de polichinelle ! Où que cela soit bel et bien un loup-garou diabolique qui hante Géminaux-du-Puit ?
Dieu merci, René est un curé plein de foi, dévoué et presque sobre, un citoyen exemplaire selon les hommes et peut être même devant Dieu, et évidement, sûrement pas le coupable de ces infamies !

Le destin se prononcera ce soir au crépuscule. Je bloque les virements banquaires pour les pots de vin a partir de 18 h ^^
Pour tout ce que vos personnages savent, ont fait, ont vu, cachent.. etc, vous aurez tout dimanche soir au plus tard. Après, je n'aurais plus une seconde pour m'en occuper. C'est pret, mais je doit tout taper sur l'ordi et vérifier que tout concorde...

N'hésitez pas à me poser des questions sur votre role d'ici la ou après avoir reçu votre fiche détaillée.

Ne vous attendez pas à recevoir un roman sur votre caractère, vos passions, vos petites habitudes inutiles pour le scénario ou votre passé. A vous de prendre le temps de broder quelques lignes pour etre en mesure de répondre aux questions qu'on pourrait vous poser... ou improviser sans trop bafouiller le jour j.
A vous d'étoffer vos rôles, vos trait de personnalités, votre jeu d'acteur.
Vous recevrez bientot juste de quoi vous donner un pied dans l'intrigue, avoir une base de soupçon, vous sentir suspecté par qq, etc...

Dernière chose, ne soyez pas déçu si vous n'avez pas le role que vous espereriez... chacun a ses secrets qui vous mettront la chauffe !

ps : si quelqu'un peut emprunter la tronconneuse de son père au fait... c'est pour euh...non rien !

Voila, il me semble que tout le monde est au courant de son role !
Bien sur, n'en parlez a personne, ni de qui vous etes, ni de ce que vous saurez dimanche soir.
Je compte sur vous !
(si j'ai oublié qq, il sera au courant dimanche de toute facon, mais il me semble avoir prévenu tout le monde)

Je suis en train de terminer vos fiches, laborieusement ! Je posterai tout d'un coup, peut être à minuit, j'espère avant, je crains plus tard...
Mais ce sera posté.
Pour les questions que vous aurez, écrivez moi ici, je vous répondrai tranquillement mardi soir. Après mercredi midi, je n'aurais plus le net jusqu'à samedi. Si vous avez un doute de dernière minute, faudra m'appeller, ou voir avec moi le jour même.

Je précise que le "aujourd'hui" dans les fiches est le samedi soir de l'irl, comme ca c'est simple.

Bon courage à tous et surtout au plaisir de vous rencontrer tous

J'espère que tout le monde a recu sa fiche perso !!
Normalement, vous l'avez recu par mail (a part Skaz)
Minka, je n'avais pas ton adresse dans mes msn et pas accès au forum, normalement, c'est notre bonne vieille Ashline qui te l'a envoyé par mp sur le forum.
Si qq ne l'a pas, qu'il me le dise vite, je passe demain soir sur le net et basta jusqu'a samedi.
POur les questions et précisions idem.

Vous aurez un plan du village samedi et le fonctionnement de l'irl
A moins que je le post demain soir, mais je promet rien

Envoyez moi vos tel par mp, en cas de pépin réciproque. Vous avez le mien je crois. Normalement, a part Torque et Skaz qui seront arrivé peut être avant, nous acceuilleront Narl, Minka et Elchior a la gare samedi début d'après midi, avec Tixi qui sera arrivé par la route. A bientot tout le monde, le compte a rebours est lancé ! Suspens optimal, enfin moi je trouve ça assez extraordinaire, une rencontre de gens qui se connaissent d'après des personnages virtuels pour se faire une soirée meurtre en incarnant des roles différents d'eux mêmes... Faut être fada ! Ouaissss coooooll