Extraits des carnets de voyages d'Elchior Igniferael
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Je contemplait pour la première fois le temple d'Elune. Celui respirait la quiétude et le calme. Lyféa semblait renaitre en retrouvant son pays natal et gambadait en riant au milieu des arbres, tandis que papillons et lucioles venaient nous taquiner.
Elle est si fascinante... si seulement...
La capitale elfe est tout aussi majestueuse que son temple, et mélange avec grâce une architecture noble et les constructions de la nature. Arbres géants et verdoyants étaient harmonieusement entourés de batiments en bois ou en pierre. Les ornements parsemaient la ville.
On entendait regulierement des bruits d'eau, un teintement cristallin qui accompagnait les chants des oiseaux et le murmure des elfes. Notre arrivée dut etre fort remarqué, mais les habitants ne nous demandèrent rien du tout, nous laissant nous déplacer à notre guise.
Avant notre départ pour le grand arbre et l'homme qui pourrait nous aider, nous eumes [HRP c'est quoi ce verbe de fou? /HRP] une étrange situation qui allait me tracasser pour la durée du voyage : Le mage gnome qui nous avait accompagné, Amizrael, avait pris à part Suie et semblait intriguer de sombres projets. La petite avait imperceptiblement changé, comme si les paroles du gnome avaient eu un soupcon d'influence sur elle. Je decidait de laisser faire, peut-etre que Suie finirait par sortir de sa soumission pathologique sous une injonction differente de la mienne ?
L'exterieur de Darnassus reste un modèle de beauté. J'ai lu ici et là que cette foret n'etait pas tout a fait naturelle, et que la corruption y existait, mais l'impression premiere est resolument l'admiration. Notre route ne fut perturbé que par des hesitations quand à la route à prendre et je pus profiter tout le long de la nature. Je vais devoir rester ici un certain temps pour etudier les plantes et animaux...
Après quelques kilomètres de marche et avoir dépassé un village elfe, nous somme arrivés à l'entrée d'une vallée, Aldrassil si je me rappelle bien. L'endroit devait etre celui indiqué par Lyfea (qui etait resté auprès de l'archidruide à Darnsassus).
Aldrassil etait aussi majestueux que les terres precedentes, mais... une atmosphere etrange y regnait. Je n'ai su dire pourquoi. Mes compagnons commencerent à reagir etrangement, parfois de manière très discrète. Un elfe du nom de Koronos nous aborda. Il se disait Nain. Et il prenait tout les autres elfes pour des nains. Etait-il une victime ou un acteur de la folie ambiente ? Je ne sais toujours pas.
Suie trouva bien malgré elle l'une des manifestations les plus sanglante du phenomene : Un amoncellement de cadavres d'elfes. Parmi les corps, un vivait toujours. Un druide elfe. Notre arrivée l'eveilla et lui permis de de se regenerer. Il s'appellait Arbrome, un nom qui me rappellait les paroles de Lyfea et qui me faisait penser que c'etait bien cette personne que nous devions retrouver. Mais lui aussi etait fou, ou presque. Un melange de paroles incoherentes, d'allusions au mal et à la vipere, et apparement des hallucinations. Je jouais le jeu, la vérité finira par apparaitre. L'etat de cet elfe est lui aussi difficile à cerner. Se reveiller au milieu de cadavres ne doit pas aider...
Finalement, à force d'explication, Arbrome accepta que nous l'aidons et qu'il nous ammène à La Vipère. La source du mal selon lui.
Mes compagnons, Suie et Dhaart commencèrent réelement à se comporter ... comme il ne fallait pas.
Dhaart etait nerveux et semblait resister contre quelque chose, son visage exprimait le meurtre. Bien plus que d'habitude. Mais je pensait lire dans son regard qu'il avait toujours le controle de soi. Etait-ce le mal insidueux qui le mettait dans cet état ? Ou autre chose ?
Quand à Suie, elle parlait moins, et surtout elle semblait beaucoup plus sur d'elle. Prompt à prendre des initiatives et cessant de se lamenter.
Amizrael. J'ai eu des doutes dès le début. Mais lui semblait inalteré, comme un granit au milieu d'un grouillement d'insectes. Quelque chose, je n'aurait su dire quoi, le liait à Suie et Dhaart. Quand Arbrome commenca à l'insulter et le maudire, je me dit que j'avais là la confirmation de mon intuition. Confirmé par les paroles d'un fou...
Notre progression erratique vers le sud me permis de parler avec Dhaart : il sera l'instrument pour vaincre le gnome. Il me fallait juste attendre le moment propice, ou peut-etre une derniere confirmation à mes doutes.
Celle-ci vint assez tot, lorsque mes pensés m'ammenerent à reflechir sur les changements, légers, de Suie. Elle etait en train de passer d'un extreme à un autre. En quelques heures elle semblait avoir deja parcouru beaucoup de chemin. Mes efforts pour la modéré et lui inculquer les notions de respect et de reflexion pouvaient etre reduit à néant si Amizrael etait ce que je pensait...
L'affrontement eu lieu dans le village elfe. Je ne sais plus à quel moment précis j'ai pris la décision d'éliminer le gnome, mais Dhaart réagis à mon signe avec rapidité et precision. Le combat fut très bref, Dhaart pris rapidement le dessus et immobilisa avec violence le fourbe. Amizrael avait tenter d'utiliser ces pouvoirs, sans succès, en nous devoilant sa nature de demoniste.
La magie demoniaque ne pouvait etre toléré que si elle etait retourné contre sa source, les demons. Et visiblement ce n'etait pas le cas ici. Je voulais en savoir plus. Le gnome devait me donner des reponses. Dhaart suspendis le coup fatal; pour voir Amizrael disparaitre dans un nuage de fumée soufreteuse ! Malediction !
Le mauvais avait disparu. Mais quelque chose me dit qu'il n'etait pas seul. Ce qui tentait de s'extirper du fin fond de la foret etait toujours là, j'en suis sur, malgré l'euphorie et l'optimiste du moment d'Arbrome.
Suie ne parla pas beaucoup après la disparition du gnome. Je dois la surveiller, et savoir en quoi elle a été touché par l'influence d'Amizrael.
Dhaart, apparement rassasié, dut néanmoins calmer une druidesse elfique qui agissait de maniere extremement violente.
L'elfe-nain Koronos continuait d'evoluer dans son monde de nain et de neige.
Et moi ? La folie qui semble s'etre emparé de tout et de tous m'aurait-elle épargné ? Ou est-ce que, ne suis-je finalement pas l'exception par rapport à une majorité qui définit la normalité ?
[s'ensuit de longues reflexions sur le principe anthropique, le scepticisme metaphysique et la conscience de soi]
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