Le départ du troll voudou...

Narl'gba Zengan observait le petit atroupement se former en contre-bas, accroupit au bord de l'un des plus hauts plateaux de Durotar. Il pouvait presque distinguer le visage de Méduze. Celle ci s'adressait à une foule curieuse de passants, dressée sur le tonneau qui lui servait d'estrade.

Narl tendit l'oreille. La voix résonnante de l'orque retentit dans la vallée.

"Lokh'Tar, braves entre les braves braves raves ave av..."

" Je suis fière de vous voir ici ci ci i ... De voir qu'il existe encore des durs à cuire dans cette horde de mauviettes viettes ettes etes ete..."

Narl sourit. La charismatique orque semblait avoir prit tant d'assurance, à présent... Le temps des complots en cercle fermé était révolu. Méduze n'hésitait plus à clamer ouvertement ses idéaux.

"Toi, quel est ton nom ton nom nom om m..."

"Dis moi Jul'nek, quel est ton rêve rêve êve ev..."

Narl ne put s'empêcher de sourire de nouveau. Il se souvenait bien du jour ou Méduze lui avait tenu les mêmes propos, à Tranche-colline, et savait ce qui allait suivre... L'orque était décidement maitre dans l'art de manier les mots. Elle irait loin. Oui, Narl en était persuadé.

Le troll mit la main dans sa poche et en sortit la petite balle de cuir verte que Méduze lui avait offert un jour. "Tiens, c'est un cadeau, il parait que tu aimes jouer à la balle, Narl!" Il se souvaint qu'il lui avait adressé un vague grognement en guise de remerciement, et qu'il avait rangé négligemment l'objet dans son sac, camoufflant son émotion comme il savait si bien le faire.

Narl se dressa de tout son long, faisant craquer ses os un par un. Il observa longment l'horizon, scrutant l'immence étendue bleutée, laissant les vents venus de l'est fouetter son visage. Il inspira lentement.

Narl avait décider de quitter son gang. Il était depuis trop longtemps hanté par les doutes, et se sentait le besoin de comprendre... De savoir...

Il avait besoin de renouer contact avec ses origines. Il ne se sentait peut-être pas si bien que ca, à Durotar... Il ne se sentait pas... chez lui.

Le troll porta à nouveau son attention sur l'attroupement. Il parcourut la foule des yeux, et apercut Mardonius, la maître d'armes, et Urushtarq, le grand mécène. Il murmura...

"Au'rvoir, vous deux... Prenez grand soin d'Méduze... L'aura besoin de vot' soutient, à tous les deux..."

Non loin de sa maîtresse, Thork s'appuyait sur son arme, ne quittant pas l'orque des yeux.

"Quand à toi... jette tout d'même un oeil sur Sen'jin de temps à autres... J'compte sur toi"

Narl souleva son sac de lin. Il porta la main sur son épaule et sentit la marque du gang. Il sourit légèrement.

Un brouhaha d'approbations guturales d'orcs retentit en contre-bas.

"En route mes braves, la lune se lève lève ève ev, il est temps d'aller rendre visite à un capitaine de navire de Ratchet qui vend trop cher le rhum et le vend désormais aux peaux-claires claires laires aires air."

"Je n'serais pas de l'aventure, cette fois ci, Maitresse..."

Narl'gba Zengan se mit en route, suivit de près par son petit serpatas rouge...

*sèche ses larmes*
Les poètes n'ont rien à faire chez les brutes épaisses des Yangs ! () Tu as bien raison de partir Narl le doux.

Bon voyage dans cet autre monde où tout les êtres se ressemblent, mais cachent leur nature de troll ou de gnomette sous des traits d'humain. Puisse-tu y vivre en gardant au fond de toi une parcelle de la magie de ce monde si imaginaire, mais si réel à la fois.

Amen

Les yeux embrumés d'un liquide étrange qu'elle n'avait plus ressenti depuis longtemps, Méduze aperçu Narl au loin, au sommet d'une colline.
En un instant elle reconnu à son allure une tristesse insoupsonnée.

Le balluchon sur son dos ne pouvait qu'annoncer mauvais présage.
Continuant a s'adresser à ses hommes, elle regarda s'éloigner la silouhète du dresseur de serpatas.

Narl partait rejoindre ce que sa raison lui dictait...elle ne pouvait lui en vouloir, mais la tristesse et la nostalgie l'envahirent.
Une légère rougeur sur son visage laissa paraitre un instant son désarroi.

*J'attendrais ton retour Narl...tu seras toujours un Yang. Trouves ton chemin parmis cet autre monde où je ne saurais te retrouver et te protéger comme j'ai pu le faire en ces terres ocres et fantastiques.*

Un dernier regard et la silouhète avait disparu...elle partit vider sa tristesse sur un marchand de rhum, l'arme au poing, la rage au ventre.

Snif salut l'ami....eu le troll...bon eu...voyage....

voyage aussi loin que te portent tes pas...nous nous reverrons peut etre.